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VDLV : une saine émulation par Sud-Ouest

VDLV est née en avril 2012, autour de Vincent Cuisset, un ingénieur en instrumentation. Dans le laboratoire de Pessac-Bersol, la jeune société girondine produit des e-liquides aux arômes naturels pour les utilisateurs de cigarettes électroniques. L’entreprise emploie désormais 37 personnes en CDI et une dizaine en intérim.

Outre s’être fait un nom dans le paysage mondial de la e-cigarette, la jeune société génère de nombreux emplois indirects. C’est le cas chez Erem, spécialise dans l’usinage et de l’étude de projets à prédominance mécanique, à Canéjan. Quatre minutes séparent les deux entreprises. En décembre, Charly Pairaud, directeur adjoint de VDLV, est venu trouver Sébastien Vignaud, l’ingénieur de la petite entreprise familiale. Dans sa tête, l’idée d’un banc d’essai de cigarettes électroniques qui permettrait de tester plusieurs parfums tout en évitant les contacts buccaux.

Dans le sillage de VDLV

Dans son bureau d’études, Sébastien Vignaud a conçu ce qu’est finalement devenu le « Juke-Vapes ». Un mois et quelques allers-retours entre les deux entreprises plus tard, le premier prototype était conçu. « Travailler localement est plus pratique et permet une grande interaction. Forcément on est plus efficace et les ajustements se font plus facilement », témoigne l’ingénieur.

Six mois après le premier contact, 40 bancs de tests seront livrés par Erem à la fin du mois. La société canéjanaise s’est elle-même rapprochée d’une société de Mérignac pour le traitement des caissons et d’une entreprise du Haillan pour le marquage des Juke-Vapes.

Comme Erem, une trentaine de PME de la CUB spécialisées dans l’informatique, l’industrie ou la logistique gravitent dans le sillage de VDLV. « Quand on peut faire faire localement, nous privilégions cette possibilité. C’est beaucoup plus simple », reconnaît Vincent Cuisset. Ces entreprises pourraient prochainement se regrouper au sein d’un cluster. Le chef d’entreprise s’était lui-même lancé en s’appuyant sur les laboratoires de l’Intégration du matériau au système (IMS), l’Institut des sciences moléculaires (ISM) et surtout l’Institut européen de chimie et biologie (IECB).

« À notre lancement, les banques n’ont pas voulu nous suivre. Heureusement, nous avions confiance en l’écosystème local et dans ce qu’on pouvait trouver sur ce territoire », apprécie Charly Pairaud.

Favoriser un écosystème favorable à l’émergence de sociétés innovantes à haute densité technologique et à fort potentiel de développement et de rayonnement international, c’est ce que souhaite la Région.

Lundi, lors de sa prochaine séance plénière, le dispositif « Startup région » sera lancé. « C’est avec l’innovation de rupture (1) que l’on pourra créer des emplois et redresser l’appareil productif », estime Alain Rousset qui a visité VDLV et Erem hier.

(1) Innovation technologique qui finit par remplacer une technologie dominante. Ce processus crée de nouvelles habitudes de consommation et d’usage et bouleverse donc un marché existant.

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