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Bordeaux : VDLV va devenir le premier producteur européen de nicotine

L’entreprise pessacaise Vincent dans les Vapes, l’un des principaux fabricants français de liquide pour e-cigarettes, se lance dans la fabrication de nicotine, avec l’ambition d’offrir la plus « pure » du marché.
Fondée en avril 2012, la société pessacaise VDLV a connu un développement spectaculaire. Quatre ans après sa création, elle emploie aujourd’hui 49 salariés et réalise 4 millions d’euros de chiffre d’affaires. A travers deux structures, l’une qui produit des arômes de synthèse et des arômes naturels pour les vapoteurs. Et l’autre, un laboratoire, créé en mai 2014, une plateforme de recherche fondamentale, qui travaille aussi pour ses concurrents.

Un marché, qui se durcit

Mais, la réglementation en Europe sur les e-cigarettes se durcit et les études sur les risques supposés du vapotage, y compris, passif se multiplient. Conséquence, le marché, jusque-là en plein essor – il est passé de 3 fabricants de e-liquide en 2012 à 120 aujourd’hui – se resserre. Résultat, 500 des 3 000 boutiques commercialisant ces produits en France ont fermé l’an dernier.

Pour faire la différence, VDLV mise sur la recherche et va investir un million d’euros pour développer un procédé d’extraction de la nicotine , avec une aide de la région Aquitaine (105 000 euros). « Aujourd’hui, les Etats-Unis, la Chine et l’Inde sont les seuls producteurs », souligne Vincent Cuisset, le patron. L’unité devrait entrer en service en avril.

Devenir le premier producteur européen de nicotine

Son objectif est de produire au moins trois tonnes de nicotine à l’année. Et pas n’importe laquelle. « Nous aurons la nicotine liquide la plus pure du marché grâce à notre procédé qui l’extrait directement des plants de tabac », précise-t-il. Ainsi, en cette période, où le marché fléchit quelque peu, VDLV pourrait retrouver une forte croissance avec ce produit, qu’elle vendrait également à ses concurrents.

Le marché est important. Ne serait-ce qu’en France, il est de l’ordre de 15 à 20 tonnes. Potentiellement, cela peut générer, selon lui, un million d’euros de chiffre d’affaires. «  Pour 2016, nous visons désormais 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 4 l’an dernier «  , avance-t-il.

Article original de Nicolas César pour Sud-Ouest

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