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Vapotage : à Pessac (33), VDLV produit la seule nicotine liquide 100 % française

Seul acteur de la nicotine liquide en Europe, VDLV franchit un nouveau cap dans sa quête de traçabilité des produits du vapotage.

Article original de Pascal Rabiller pour Sud-Ouest

Moyennant 1,5 million d’euros d’investissement, la société VDLV vient de franchir une nouvelle étape, sans doute décisive, dans la quête de transparence, de traçabilité et de sécurité des produits utilisés dans la cigarette électronique.

Fondée en avril 2012, dans un bureau de 33 m² au sein de l’Institut Européen de Chimie et Biologie à Pessac par un ingénieur, Vincent Cuisset , à l’issue de dix-huit mois de recherche et de développement, la société a vendu (via son site Internet) son tout premier flacon de e-liquide, sous la marque « Vincent dans les Vapes » en septembre de la même année.

« J’ai créé VDLV parce qu’à l’époque, tous les produits proposés aux vapoteurs étaient originaires d’Asie, sans aucun gage de qualité », expliquait à l’époque Vincent Cuisset. « J’ai supposé que, comme moi, les vapoteurs auraient envie d’en savoir plus sur ce qu’ils inhalaient… »

La supposition s’est vérifiée. Aujourd’hui, VDLV, produit 900 000 flacons chaque mois, qui sont envoyés dans 1 200 points de vente en France et à l’étranger – depuis 2014, un pôle export permet à la société girondine d’atteindre 37 pays. La société compte près d’une centaine de salariés.

Un écosystème de la vapote

L’obsession de l’entreprise de vapotage pour la maîtrise des composants des liquides pour cigarettes électroniques s’est traduite, en 2016, par l’obtention de la norme Afnor. Une norme volontaire (aucun producteur n’est obligé de l’adopter) attribuée aux produits exempts de diacétyle (lire ci contre) et pour laquelle la société a directement milité via son directeur général, Charly Pairaud , vice-président de la Fivape , fédération interprofessionnelle du secteur. Signe qu’un eco-système de la vape se développe en bordelais, Afnor Certification a confié l’analyse des liquides au laboratoire, situé à Mérignac, à quelques kilomètres seulement des locaux de VDLV.

Acteur pionnier dans la certification des produits, déclinés en deux marques désormais, Vincent dans les vapes et Cirkus , la société pessacaise poursuit sa marche en avant volontariste en faveur d’une vape « sous contrôle ».

Une nicotine made in France

Cette fois, la démarche a pris la forme d’une première européenne. À l’issue d’une analyse du marché, initiée en décembre 2013, de tests lancés en février de l’année suivante et avec le soutien d’Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Jean-Luc Gleyze , Président du Conseil départemental de la Gironde, VDLV a levé les fonds nécessaires pour ériger, au sein de son siège social de Château Bersol, une unité d’extraction de nicotine des feuilles de tabac.

« Une extraction assurée par un nouveau procédé issu de la chimie verte. Il ne nécessite l’usage d’aucun solvant. Il limite la consommation d’eau, n’émet aucun rejet toxique », glisse Vincent Cuisset. « Jusque-là, la nicotine qui était intégrée dans la production de liquides était produite en Chine ou en Inde, et, depuis peu, aux USA. Avec cette unité d’extraction de nicotine nous poussons au maximum le curseur du contrôle qualité de nos produits qui font mieux que répondre aux standards de la pharmacopée des USA ou d’Europe », poursuit le fondateur de VDLV.

Et bientôt du tabac français ?

Cette nicotine liquide – la seule « made in France », pure à 99,7 % selon VDLV, va être progressivement intégrée à l’ensemble de sa gamme de produits. Elle sera ensuite commercialisée auprès d’autres fabricants français souhaitant garantir la traçabilité de leurs approvisionnements.

Confrontée à un manque de nicotine des feuilles de tabac français (« il nous faut 5 % de teneur minimum »), VDLV doit travailler des tabacs pakistanais ou polonais… pour l’instant. « Nous sommes en effet en train de travailler avec un centre de recherche bergeracois (NDLR : l’ex -Institut du tabac) sur des anciennes espèces plus fortes en nicotine dont on va tester l’exploitation » explique Vincent Cuisset. Oui, la cigarette électronique, « façon VDLV » est peut-être en train de donner un second souffle à la production de tabac en Nouvelle-Aquitaine.

Article original de Pascal Rabiller pour Sud-Ouest

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